Nadine Gassie est traductrice littéraire depuis bientôt 40 ans.
À l'époque de son DESS de traduction littéraire professionnelle à l'Institut Charles V, elle affirmait aimer les textes qui « bousculent la langue ». Forte de ses origines paysannes dans le Sud-Ouest de la France, elle faisait également sienne la formule de Montaigne : « Que le gascon y aille si le français n'y peut paller ! ». Au fil de sa carrière vécue comme un nomadisme littéraire proche d'un travail de terrain en anthropologie, elle a servi les voix de grands auteurs américains (Stephen King, Melanie Rae Thon, William Kittredge...) et amérindiens (Rudolfo Anaya, Magpie Earling...).
Mais c'est dans le chaudron de la littérature australienne qu'elle est tombée quand elle était petite, si bien qu'aujourd'hui, aboutissement logique de ses nombreuses années au service des voix australiennes aussi puissantes que « bousculantes » (Tim Winton, David Malouf...), elle a entrepris la traduction de l'oeuvre complète de Randolph Stow, le plus magistral et méconnu des grands modernistes australiens, objet de sa résidence.